BREVES EN FOLIE : LE SEUL BLOG OU LE FOND PRIME SUR LA FORME

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LE NEO MANAGEMENT (9)

 

LE SYNDROME DE L'URTICAIRE (9)

 

 

 

 

 

LE NEO-MANAGEMENT

 

 

C’est à cette époque  bénie  pour les uns et infernale pour les autres qu’apparurent à la B.N.P, le premier générant le second : le néo-management et son cortège de petits exploitants mercenaires, opportunistes, timorés,  aux ordres d’une hiérarchie empesée et frileuse : Petits « RASTIGNAC » sans envergure, sans imagination, sans talent, hommes et femmes plus ambitieux que talentueux, futurs petits cadres très moyens, de passage, toujours en partance, glanant quelques points à CLERMONT, un changement de coefficient à TOURCOING et un petit grade à VESOUL, dans un tour de France des succursales, de la flagornerie et de l’inconsistance.

 

Ces petits « Economistes » de sous-préfecture n’avaient pas leur pareil pour disserter sur la conjoncture et distiller à la cantonade de plates certitudes dont ils se gargarisaient à longueur de journée.

Se prenant naturellement pour des leaders d'opinion et de fins psychologues, ces "TRISOMIQUES" de la finance à la petite semaine étaient persuadés que tout guichetier normalement constitué pourrait à la fois concilier le suivi de quelques sept à huit cent clients fichés sur bristol et le traitement des chèques, versements, remises de chèques, virements, réclamations, impondérables et doléances qui sont comme chacun sait, le lot de tout employé de base en contact étroit  avec la clientèle d'une banque

Des consignes strictes furent données dans ce sens et de gros agendas distribués à cet effet, tous les  guichetiers furent chaleureusement invités à proposer un produit du rayon de l’épargne à tout chaland s'amarrant au guichet et effectuant une opération tant soit peu remarquable, ces consignes s’accompagnèrent de menaces à peine voilées à l’intention de ceux qui renâclaient.

 

Les fameux agendas étaient visés ponctuellement en fin de semaine par ces managers d’opérette qui agrémentaient leur paraphe de commentaires peu amènes à l’égard des guichetiers qui rendaient une page blanche. (Ce qui était le cas, neuf fois sur dix ).

 

Ces pseudo meneurs d’hommes avaient décrété entre autres oukases, que tous les travailleurs intérimaires émargeant chezMANPOWER (célèbre agence d’intérim) et payés (naturellement à coups de fronde) avec des chèques tirés sur la B.N.P devaient être sollicités impérativement et incités très fortement à ouvrir un compte de chèques dont ils n’auraient que faire étant donné l’extrême modicité de leurs salaires.

 

On vit donc des comptes ouverts avec cinq francs, dix francs voire moins.

 

Malheur au guichetier qui soulevait la moindre objection et refusait de participer à ce mauvais jeu de rôles, il se voyait montré du doigt, voué aux gémonies, cité en comité (1), désigné comme l’empêcheur d’exploiter en rond, mis au ban de la succursale et privé de fonds commun (2).

 

(1) Réunion des Sages de la Tribu

(2) Espèce de Cagnotte répartie en fin de trimestre selon les "mérites" des uns et des autres.

 

Henry PLOTTER fut de ceux là et il en tire  rétrospectivement une légitime fierté.

 

On ne pourrait raisonnablement clore le chapitre People du MAGHREB version BNP sans remercier chaleureusement à posteriori, tous ces clients immigrés de la première génération dont nous parlions précédemment : MOHAND EL POUCIF, FOUZZI SAHROUSTE et sa demi-sœur ZOUBIDA sans oublier YAYA BEZTOUT, MOULOUD HISTOUCHE, AISSA SAHIRA, SAID ECOUCHE qu’ils soient descendants ou collatéraux, ils se sont montrés extrêmement coopératifs et réceptifs à sesarguments (1) et lui ont permis en l’épaulant efficacement, de figurer à plusieurs reprises au grand dam des néo-managers dont nous parlions plus haut, en bonne place au classement des exploitants et d’être invité à la D.R.R.A.A (2) aux frais de la princesse.

On ne louera jamais assez en ces circonstances de campagnes permanentes, la redoutable efficacité du téléphone arabe qui fit merveille, le bouche à oreille fonctionnant particulièrement bien, les uns réclamèrent leur livret vert, les autres leur livret rose, jamais une objection ni une récrimination ni une question dérangeante, rien que des amateurs d’épargne accourus spontanément, mus par un étrange phénomène d’entraînement collectif.

 

 

On leur disait : signez là et c’était tout bon, ils repartaient heureux comme des gosses dans leur ghetto de MONTREYNAUD avec ce fameux livret tant désiré, s’ils insistaient pour compléter leur caddie : quelques obligations SNCF ou GAZ DE FRANCE faisaient l’affaire, ça ne mangeait pas de pain ni de semoule, personne n’était floué et chacun y trouvait son « compte ».

Pour tous ceux qui les ont vécues, ces folles journées inspirées des 3 J des GALERIES LAFAYETTE resteront des journées inoubliables.

 

  

(1) Pas un seul ne fut arnaqué.

 

(2) Direction Régionale Rhône Alpes Auvergne

 

 

 

Que sont les néo-managers devenus ?

On s’en fout royalement !

Ils ont sans doute atteint depuis, l’apogée de la fabuleuse carrière dont ils rêvaient en secret : Responsable d’un bureau périodique de la banlieue d’HENIN LIETARD ou troisième adjoint par protection et par intérim du second privé d’une entité anonyme et nébuleuse de la DRESE (Direction Régionale Est Sud-Est) !

Les plus larvaires d'entre eux ont certainement réussi à infiltrer un quelconque état-major de Région où ils continuent à pérorer et discourir sur une conjoncture qui les dépasse.

 

 

(A SUIVRE)

 

 

 

 

 

 

 

 


 



22/12/2011
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