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LE SYNDROME DE L'URTICAIRE

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LE PRESSE-BIT 

Suite de la conférence d’Ernest SOKOLOV

(Ingénieur à Grenoble)

A ce stade de mon exposé, un flash-back s’impose : Je vous propose tout simplement une virée du côté de JURASSIC PARK.

En effet, si l'on se fie aux conclusions de la communauté scientifique qu’on ne peut mettre en doute, on peut affirmer sans grand risque de se tromper que Dieu a créé dans l’ordre : le mammouth et  puis l’homme.

Comme il lui restait un peu de matière première sous la truelle (des analyses ont démontré qu’il ne s’agissait pas de matière grise) : il prit son courage à deux mains et créa la femme.

Hommes, femmes et bêtes vécurent tous en parfaite harmonie et en relative bonne santé durant quelques millénaires de préhistoire jusqu’à ce qu’apparaissent les premières notions matérialistes de propriété, d’échange ou de troc.

L’homme de Néenderthal que Dieu dans sa grande mansuétude avait créé polygame, commença d’abord par troquer quelques femelles de son harem contre des jarrets de ptérodactyles, des cervelles de diplodocus, des cuissots de dinosaure et quelques autres babioles comestibles.

Quand il fut repu, débarrassé définitivement des problèmes de nourriture et d’intendance qui lui gâchaient parfois l’existence, quand il se sentit bien dans sa peau  de bête et à l’aise dans sa grotte, il se mit à réfléchir intensément et à jeter les bases de ce qui deviendrait quelques millions d’années plus tard, le commerce international et sa fameuse balance des paiements.

Les QI des uns et des autres, se développant d’une manière exponentielle, des groupes de travail et de réflexion, ancêtres très lointains de nos séminaires, virent le jour dans la région de LASCAUX réputée pour la qualité de ses intellectuels et de ses artistes peintres "taggers" de cavernes.

Après d'intenses brainstormings autour d’un feu de camp, on commença par  couper les poils de mammouth en deux, puis en quatre, puis en huit.

Quand on arriva à seize, naquit la retenue.

Quand les mammouths eurent disparu, les hommes se servirent de bûchettes qu’ils rassemblèrent par bottes de dix : le système décimal était né qui venait de remplacer le système pileux.

Bon an mal an, au fil des siècles, de génération en génération, les mathématiciens rivalisèrent d’imagination dans leur quête de systèmes capables d’effectuer des calculs complexes, sans grands résultats, il faut bien le dire.

Il fallut l’avènement du boulier pour effacer d’un coup et d’un seul, des siècles d’obscurantisme.

Cet engin machiavélique né de l’imagination d’un savant besogneux qui n’avait bizarrement aucun lien de parenté avec BOOLE, demeura sans conteste pendant de nombreuses années, le must et le nec plus ultra en matière de calcul rapide.

PASCAL, Léonard DE VINCI et quelques autres scientifiques de moindre renom se contentèrent au fil du temps, à la manière de nos designers, d’améliorer son look et son ergonomie.

On en fabriqua en ébène, en bronze, en ivoire, on les dota de pistons, de bielles et de rouages mais les principes qui régissaient leur fonctionnement demeurèrent fondamentalement inchangés pendant de longues années.

Il y eut bien la calculatrice de Charles BABBAGE en 1821 pour tenter de renouveler le genre.

Equipée comme la bicyclette de Raymond Poulidor de roues à dix dents (1 dent pour chaque chiffre de 0 à 9), elle eut une existence éphémère car les liaisons entre tous les pignons étaient si complexes qu’elle ne fonctionna jamais correctement.

Pour conclure, si l'on considère les nombreux bouleversements et le chemin parcouru de la préhistoire à nos jours, entre la femme de CROMAGNON qui cherchait des poux sur la tête de son mammouth à LASCAUX et la femme contemporaine qui sort sa carte à puce au Mammouth de PERIGUEUX , on ne peut-être qu'admiratif devant tant de génie et tant d'ingéniosité au service de l'évolution de l'humanité.

(A SUIVRE)