BREVES EN FOLIE : LE SEUL BLOG OU LE FOND PRIME SUR LA FORME

LE SYNDROME DE L'URTICAIRE

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 LE PARLER

FINANCIEREMENT CORRECT 

Petit Conseil futé d'un ancien et brillant employé de la BNPPARIBAS (LA BANQUE D'UN MONDE QUI BOUGE) à l'attention de ses Ex collègues encore en activité.

Très Chers collègues,

Si votre profil de carrière a des allures d'encéphalogramme de cloporte, si vous végétez dans un recoin du Back-Office comme un Asparagus privé de lumière et d'eau, ne dites surtout plus en consultant fiévreusement le tableau d'avancement :

"J’attendais une augmentation ! Et ben voilà, une fois de plus je me suis fait niquer par ces «Pédés » de la direction !"

Dites plutôt : la promotion que j’escomptais a vraisemblablement été différée pour des raisons conjoncturelles et circonstancielles dont je suis parfaitement conscient.

J'attendrai patiemment en redoublant d’ardeur,  le retour à des jours meilleurs et je mettrai à profit ce léger différé dans mon plan de carrière pour m’investir toujours et encore plus au service de la BNPPARIBAS. 

LE PRESSE - BIT

(Intermède Informatique) 

TENTATIVE D’ESSAI DE DEMYTHIFICATION DE

L’INFORMATIQUE A L’USAGE

DU PERSONNEL DE LA BNPPARIBAS

Texte intégral de la conférence (imaginaire) donnée au personnel de la BNP

en

AVRIL 1980

 par

 Ernest SOKOLOV ingénieur à GRENOBLE

Rappel : Nous sommes en 1980 les premiers ordinateurs de bureau viennent tout juste de débarquer, les saisies par lots ont remplacé les célèbres bandes perforées qu’une escouade de perforatrices mettait en musique jusqu'à présent dans un crépitement infernal.

Dans les bistrots on s’extasie devant les premiers jeux vidéo qui simulent un ping pong rudimentaire où les joueurs s'affrontent à l'aide de deux bandes verticales représentant les raquettes et d’un curseur qui fait office de baballe.

Mesdames, Messieurs,

Beaucoup de gens l'ignorent :

Tout est parti de BOOLE.

En effet, tout ce que vous endurez depuis que l’informatique a progressivement phagocyté votre entreprise, vous le devez à un célèbre mathématicien Anglais George BOOLE (prononcez BOULE né en 1815, mort en 1863) qui a eu un beau jour l’idée géniale de codifier d’une façon mathématique ce qu’on avait coutume d’appeler chez les universitaires d’Oxford  et de Cambridge : La LOGIQUE PROPOSITIONNELLE.

J’imagine vos moues de dégoût et j’entends déjà des réflexions du genre :

- Ernest SOKOLOV veut nous en mettre plein la vue, avec des formules pseudo mathématiques et nous asséner des vérités qu’il n’est pas sûr d’avoir comprises lui même !

- Qu’est-ce que c’est que cette auberge espagnole au royaume de Shakespeare ?

- On nous annonçait en préambule un digest de micro-informatique, un concentré de bits et on nous balance de la bouillabaisse dialectique et de la potée métaphysique ! 

Mes amis, on se calme ! Il n'y a rien de plus simple que la logique de Boole, je vais vous le démontrer.

Cependant, avant d’entrer dans le vif du sujet, je voudrais détendre quelque peu l’atmosphère et pour ce faire, je ne résiste pas au plaisir d’ouvrir une parenthèse anecdotique

Comme tout novateur qui se respecte, Boole eut quelques difficultés pour faire admettre à ses pairs (jeu de mots), le bien fondé et le caractère éminemment scientifique et sérieux de ses théories d’avant-garde.

A cette époque, il hantait sans relâche, avec son épouse Emma (jeu de mots), les cercles d’intellectuels de la capitale Britannique, ne ménageant ni son temps, ni sa salive, ni sa peine, pour tenter de convaincre des interlocuteurs indifférents à ses délires mathématiques, interlocuteurs qui commençaient d’ailleurs à se lasser et à montrer quelques signes de nervosité.

De plus en plus de portes se fermaient devant lui, on l’éconduisait poliment mais fermement et quand malgré tout, avec une force de persuasion comparable à celle qui anime de nos jours, enfin je le suppose et je l’espère, les commerciaux de la B.N.P, il réussissait à se faire inviter, ses hôtes contraints, forcés et résignés lançaient à la cantonade avec du dépit dans la voix comme pour s’excuser : « ce soir, nous avons les Boole », et tout le monde compatissait.

Les années passèrent, bon an mal an et cette expression de dépit fit son entrée dans la tradition orale populaire Française à l’occasion des migrations estivales Anglaises, elle se transforma au fil du temps, l’incommunicabilité des êtres aidant, en une gestuelle éloquente que tout le monde connaît et pratique : la main droite étreignant frénétiquement les amygdales, dans un grand élan d’exaspération qui veut dire : « J’ai les boules ! ».

Refermons maintenant cette parenthèse anecdotique et revenons à Boole qui parvint tant bien que mal à faire admettre par tout un chacun, que toute décision humaine pouvait se ramener finalement à trois processus intellectuels qu’il appela tout simplement: ET, OU, NON.

Créatif avant l’heure, il conçut donc à partir de ces processus inédits, des tables de vérité pour démontrer NOIR sur BLANC que l’on pouvait prévoir toutes les conséquences d’un raisonnement à condition de savoir préalablement si tous les éléments qui composent ce raisonnement sont VRAIS ou FAUX.

Si ce qui précède, vous paraît nébuleux, tarabiscoté ou compliqué, ne cédez pas tout de suite au découragement.

Je ne veux surtout pas que vous vous preniez la tête avec ces processus singulièrement rébarbatifs qui ne  passionnent qu’une minorité dont je suis puisque c’est mon métier !

Mais il fallait que cela se sache, c’est fait !

BNPPARIBAS

L'ARGENT N'A PAS D'ODEUR.

BIEN MAL ACQUIS NE PROFITE JAMAIS.

PLAIE D'ARGENT N'EST PAS MORTELLE.

QUI DONNE AUX PAUVRES PRÊTE A DIEU.

QUI PAYE SES DETTES S'ENRICHIT.

(Afin d'éviter des poursuites forcément coûteuses, le Logo de la BNPPARIBAS et ses slogans ravageurs faisant l'objet d'un Copyright, l'auteur en a bidouillé un avec les moyens du bord et quelques proverbes étonnamment d'actualité, libre à chacun de choisir le sien)

C'est TELLEMENT VRAI ! 

 (A SUIVRE)