BREVES EN FOLIE : LE SEUL BLOG OU LE FOND PRIME SUR LA FORME

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LE PRESSE-BIT (46)

 

LE SYNDROME DE L'URTICAIRE

(46)


LE PRESSE-BIT

 

VAGUES NOTIONS D'ELECTRONIQUE

POUR

LES
NULS 

 

 

LE TRANSISTOR :

 

Le transistor n’est pas comme vous l’avez cru à tort jusqu’à présent, la petite  boite à musique qui distillait SALUT LES COPAINS aux TEEN-AGERS que vous fûtes, dans les années soixante.

 

Un informaticien belge vous dirait sans sourciller : Un transistor, ça est une pastille de silicium ! Et il ajouterait : une fois !

 

Il aurait tout à fait raison !

 

Si je vous dis que le silicium est un matériau chimique de la catégorie des semi-conducteurs et qu’un semi-conducteur est un conducteur qui ne conduit l’électricité que sous certaines conditions, vous ne serez pas plus avancé.

 

Si je rajoute qu’un transistor est généralement constitué de 2 îlots de silicium de type N, noyés dans une gangue de silicium de type P.

Ce silicium de type P empêche avec ses petits bras musclés, le courant de passer d’un îlot de type N à l’autre SAUF si on lui balance une faible décharge de courant électrique dans les gencives, il vire alors sa cuti et se transforme en silicium de type N, comme par enchantement le transistor devient conducteur ..

 

Je vois des moues dubitatives et de grands yeux exorbités dans l’assistance, laissez moi terminer ma démonstration :

 

Le courant électrique qui patientait, puisque plus rien ne s’y oppose, peut désormais, en vertu de ce qui précède, traverser gaillardement le transistor de l’émetteur au collecteur, à la condition expresse que la base lui délivre un laissez passer en bonne et due forme.

 

Avouez qu’il eut été dommage de manquer un tel HAPPY END.

 

Vues sous cet angle, les démêlées d’un transistor avec les électrodes qui lui servent en quelque sorte de guibolles, apparaissent comme accessoires et futiles.

 

Inutile d’épiloguer plus longuement et de s’attendrir sur l’existence somme toute banale de ces composants qui se conduisent bêtement, comme de vulgaires interrupteurs : ouverts puis fermés. Qu’ils le fassent plusieurs millions de fois par seconde, c’est leur problème,  c’est tout à leur honneur et on les remercie chaleureusement.

 

Comme j’ai le pressentiment que vous allez faire semblant d’insister lourdement pour en savoir quand même un peu plus, je ne puis résister au plaisir de vous donner quelques explications complémentaires.

 

Nous avons vu que la vocation de l’ordinateur était d’abord et avant tout, de réaliser à vitesse grand V, le plus grand nombre possible d’opérations logiques.

Le père BOOLE avec ses tables de vérité avait bien fourni en son temps, le canevas mais encore fallait-il que les électroniciens imaginent un système et des procédures capables d’orchestrer cette sarabande échevelée d’électrons.

 

Ils utilisèrent dans un premier temps des tubes électroniques appelés TRIODES qui rendaient l’âme les uns après les autres victimes de surchauffe chronique.

Les premiers ordinateurs fonctionnant sur ce principe dans les années quarante : l’ENIAC aux ETATS UNIS et le COLOSSUS en GRANDE BRETAGNE étaient constitués de quelques vingt mille de ces tubes qui vécurent comme tous les tubes : l’espace d’un été.

 

Puis il y eut l’avènement de la bête à trois pattes : le transistor, dont nous venons de parler plus que longuement qui orchestre depuis la sarabande des opérations du processeur.

 

Pour votre culture, sachez encore que les découvreurs du transistor s’appelaient BARDEEN, BRATTAIN et SCHOKLEY.

N’ayant sévi en leur temps ni dans la musique NEW WAVE, ni dans le BASKET BALL, ni dans le SOCCER, ni joué dans WEST SIDE STORY, on ne peut pas dire qu’ils aient laissé un souvenir impérissable dans la mémoire collective.

 

Oubliez donc rapidement leurs noms.

 

Sachez encore pour conclure que le dernier PENTIUM 4 abritait en décembre 2001 quelques 42 Millions de transistors sur une surface de 5 * 5 Centimètres ! ETONNANT NON ?

 

 

 L’IMPRIMANTE

 

 

 

 

A l’instar de ses congénères périphériques, l’imprimante possède une adresse courrier en banlieue « HARD » (1) que le microprocesseur est le seul à connaître.

Il peut ainsi la contacter à chaque instant, quand la « plume » le démange et qu’il ressent le besoin impérieux de s’exprimer par écrit.

 

Connaissez- vous l’imprimante à marguerite ? (2)

 

Il ne s’agit pas d’une imprimante qui imprime un peu, beaucoup, passionnément, à la folie et quelquefois pas du tout, comme vous pourriez le croire !

 

Marguerite n’est pas non plus, comme vous pourriez l’imaginer également, une secrétaire caractérielle et acariâtre comme nous en connaissons tous !

 

Non ! il s’agit plus prosaïquement, d’une banale roue actionnée par un moteur électrique minuscule.

 

Un certain nombre de caractères typographiques comparables à ceux d’une machine à écrire, sont répartis harmonieusement sa périphérie, à la manière de pétales, d’où son nom.

 

Quand l’envie vous prend d’éditer une liste : la célèbre FLIC DEBOU (3) par exemple, le microprocesseur expédie en deux temps trois mouvements, à l’adresse de l’imprimante à marguerite, les codes binaires de tous les caractères qui composent cette liste.

 

Les puces de garde qui s’échauffaient dans leur "bestiaire" entrent alors en action et convertissent ces codes en signaux électriques, lesquels signaux actionnent la roue avec leurs petits bras musclés, de façon à amener de force, la lettre qui vient d’être désignée devant un marteau qui la percute violemment et lui tire le portrait à l'aide du ruban encreur.

 

(1) Par opposition à la Banlieue SOFT où résident les programmes.

 


(2) N'oublions pas que nous sommes en 1980 et que l'imprimante Laser est une denrée rare.

 

 


(3) Liste qui rencense les opérations remarquables sur les compte des clients 

 

 

C’est la succession ultra rapide de ces martèlements qui génère ce crépitement désagréable dont les utilisateurs d’imprimantes raffolent.

 

Pour être complet, il faut signaler que nombre d’imprimantes possèdent une seconde

adresse : garçonnière ou résidence secondaire d’où partent vers le microprocesseur des renseignements tels que : imprimante prête (READY), plus de papier (PAPER EMPTY). Bref une noria de messages d’alerte qui renseignent les utilisateurs sur son état de santé du moment et qui ne vous sont pas tout à fait inconnus.

 

Il existe des imprimantes à aiguilles, à jet d’encre, laser, etc.

 

Autre fait remarquable : pour des raisons que nous pourrions qualifier de physiologiques, l’imprimante travaille nettement plus lentement que le microprocesseur qui est capable de lui envoyer plus de 1000 caractères par seconde.

De quoi faire succomber d’overdose, il est vrai, n’importe quelle machine, disposerait-elle des caractères les mieux trempés !

Pour faire face à cette agression textuelle, tous les caractères en attente d’impression sont logés dans des mémoires TAMPON (maxi absorbantes) ou BUFFERS qui en régulent le flot impétueux.

 

Ils y attendent patiemment leur tour.

 

 

 

 

(A SUIVRE)

 

 



19/03/2012
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