BREVES EN FOLIE : LE SEUL BLOG OU LE FOND PRIME SUR LA FORME

BREVES EN FOLIE : LE SEUL BLOG OU LE FOND PRIME SUR LA FORME

MADOFF (38)

LE SYNDROME DE L'URTICAIRE

(38)

 

  

La

Pyramide

De MADOFF

 

 

 

GENESE

 

DE LA

 CRISE

 

 

 

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la crise sans jamais oser le demander.

 

QUI :

 

Bernard Lawrence Madoff est né le 29 avril 1938 à NewYork.

Entrepreneur autodidacte il a abandonné très vite ses études de droit et a commencé sa vie professionnelle comme maître-nageur sur les plages de Long Island, il débute dans le business en créant en 1960 à l’âge de 22 ans, sa propre société d'investissements avec 5 000 dollars.

De fil en aiguille et de dollar en dollar, il a gravi insensiblement les marches qui l’ont amené au Parthénon de la finance.

 

COMMENT :

 

Fort de ses antécédents de brillant président du  NASDAQ et pionnier de la bourse électronique, il a suffi tout simplement à MADOFF de puiser dans le vivier de ses nombreuses relations d’affaires et de recruter quelques pigeons fortunés qui constitueraient le premier cercle des Baisés de la pyramide, il leur a  annoncé évidemment des taux d’intérêts fabuleux à condition qu’ils rejoignent le système et qu’ils investissent sans compter, une seule condition cependant pour pouvoir bénéficier de cette manne qui leur était promise avant l’Août foi d’animal, intérêt et principal : Recruter d’autres chalands fortunés.

 

Il a eu beau jeu ensuite de payer les intérêts faramineux promis aux premiers entrants avec la mise des suivants et ainsi de suite, ces premiers entrants n’en croyant pas leurs yeux se sont empressés, toutes affaires cessantes de faire une publicité discrète mais efficace pour ce système miraculeux, ce qui a provoqué évidemment un afflux de nantis trop heureux d’en engranger encore plus !

C’est ainsi qu’on vit croître et embellir la pyramide dont la base s’élargissait au fur et à mesure de l’arrivée des nouveaux «PIGEONS »

 

Mais comme les histoires d’amour, ce genre d’histoire de fric finit MAL . .  En général.

 

Ou bien l’instigateur de la Pyramide met les voiles avec la monnaie et sa maîtresse ou bien alors il n’arrive plus à recruter suffisamment d’investisseurs nouveaux pour rémunérer les anciens ou bien encore ô rage ô désespoir : les  rats quittent le navire,  dans ce cas, la pyramide s’effondre lamentablement en dévoilant l’escroquerie.

 

C’est ce qui s’est passé pour MADOFF qui a été soi-disant dénoncé par l’un de ses fils, c’est du moins la thèse officielle et c’est ce qu’on essaye de nous faire gober.

On ne nous fera jamais croire non plus que tous les pleins aux as qui ont participé de leur plein gré à l’érection de cette pyramide n’ont jamais eu la moindre bribe de soupçon quant à l’honnêteté de ce saint placement qu’on leur proposait de bouche à oreille.

D’autre part, que les fils de bonne famille de ce bon MADOFF eux-mêmes financiers n’aient pas eu vent du coup fourré qui se mijotait, ça laisse rêveur.

 

Il est bon de le savoir, l’inventeur retors de ce système de pyramide qui inspira MADOFF et qui fit perdre 50 milliards à toute une bande d’investisseurs faussement naïfs, s’appelait Charles PONZI, il a sévi à Boston en 1920, à cette époque il proposait des rendements de 50% en 45 jours.

 

Quant à la fameuse crise des SUBPRIMES qui a précédé la saga MADOFF, selon la thèse  qui prévaut, elle  est due pour l’essentiel à l’inconséquence de banquiers amateurs de commissions juteuses qui ont accordé des prêts hypothécaires à des ménages  dont ils connaissaient pourtant l’insolvabilité, ils spéculaient évidemment sur une flambée des cours de l’immobilier qu’ils alimentaient en accordant des prêts à tout va même aux plus déshérités.

 

Les agences de notation ont largement sous estimé le risque inhérent à ce genre de prêts qu’elles ont présentés comme des produits d’épargne on ne peut plus sûrs et rémunérateurs.

 

Bref tout cela a participé du même mécanisme vicelard qui consiste à plumer tranquillement son prochain, quand le prochain est un milliardaire bon teint, ça n’a aucune importance et c’est même exaltant mais quand cela touche les plus humbles et les plus démunis qui sont expulsés de leur logement avec la délicatesse dont savent faire preuve les huissiers américains du Michigan, de l’Arkansas ou de l’Oregon, ce n’est plus drôle du tout.


Avec l’affaire MADOFF, la finance est brusquement apparue sous un jour nouveau, comme une activité virtuelle dont le but était de réaliser dans la plus parfaite opacité des profits exponentiels en un pillage organisé du plus grand nombre.


Gestion irresponsable des fonds, ignorance de l’économie réelle, promesses fallacieuses de rendements élevés et sans risques, pyramides branlantes qui condamnent irrémédiablement les derniers entrants à perdre, asservissement de l’être aux puissances de l’argent : tous les soi-disant principes fondamentaux de la finance apparaissent dans toute leur inhumanité et leur cupidité.


Par sa désarmante simplicité et sa dimension caricaturale, la pyramide MADOFF érigée sous le couvert d’un HEDGE FUND (Fonds spéculatif) a frappé au cœur l’industrie financière mondiale en la faisant voler en éclats.

Avant-hier, les victimes des errances du monde de la finance étaient les plus pauvres dont on exploitait la misère.

Hier on grugeait les banques et les petits porteurs à qui l’on fourguait des actifs toxiques ou surévalués

Aujourd’hui, ce sont les grosses fortunes elles-mêmes qui laissent des plumes dans la bagarre ! Si réellement ce système dévoyé commence à s’en prendre aux plus que nantis, on peut caresser l’espoir d’un monde meilleur.


S’il n’y a pas une prise de conscience collective et si un nettoyage par le vide n’est pas entrepris d’urgence, le système financier va s’écrouler comme un château de cartes avec toutes les conséquences incalculables qu’on imagine.


Qu’un émule de Toutankhamon avec un nom à consonance russe, aujourd’hui derrière les barreaux ait réussi à baiser toute une galaxie de milliardaires est quand même réconfortant, on ne peut que s’en réjouir.


Heureusement, épargnants mes frères, vous qui vous levez tôt le matin pour aller au turbin, qui travaillez plus pour gagner plus, qui pédalez dans la semoule sans avancer tout en vénérant le nabot et qui avez toutes les peines du monde à joindre les deux bouts, tout n’est pas perdu car il reste encore en ce bas monde où règnent l’injustice et la corruption, des banquiers altruistes comme ceux de la Société Générale dont on ne louera jamais assez le sens du devoir et de l’intérêt général, ne l’oubliez jamais : A la Société Générale, votre Intérêt est Capital !


Ces banquiers ô combien exemplaires ont spontanément renoncé à leurs STOCK-OPTIONS (1) après quatre jours d’atermoiements et sous les pressions conjuguées du gouvernement, des médias et de l’opinion publique.

 


(1) Ces titres permettent à des cadres ou dirigeants d'acheter des actions à un cours avantageux et d'engranger des gains importants si le cours de Bourse de leur société a grimpé et sans perdre d'argent s'il a baissé. 


La Société Générale, il faut le savoir, avait bénéficié comme les autres banques françaises du soutien de l'État et par contrecoup du soutien des cochons de payants que sont les contribuables (1,7 milliard d’euros destinés à renforcer ses fonds propres), elle avait annoncé à voix basse qu'elle allait attribuer 70.000 stock-options à son président ô combien méritant : Daniel BOUTON, 150.000 à son non moins méritant directeur général Frédéric OUDEA, Didier ALIX et Séverin CABANNES, directeurs généraux délégués ne devaient recevoir (les pauvres) que 50.000 stock-options chacun. 

 

THANK YOU VERY MUCH – MERCI BEAUCOUP


DANKE SCHÖN

 

 

 

(A SUIVRE) 



19/02/2012
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 10 autres membres