SCHIZOPHRENIA (17)
SCHIZOPHRENIA
La chatte SCHIZOPHRENIA qui ronronnait sur mes genoux,
Est morte, écrabouillée par un camionneur fou
Et Je bats la campagne, son cadavre sur les bras,
Au rythme des Tams-Tams, des bongos et des congas.
Je me shoote à l’Eros, je fume de mauvais joints,
Je suis l’éléphant rose à la trompe d’airain.
Je barris dans la cour des asiles d’aliénés,
J’ameute à perdre haleine, les mutants hallucinés.
Je redeviens foetus à l’article de la mort,
Embryon de primate, vague forme d’amphore,
Enfoui dans le ventre d’une fille pubère,
J’abandonne les hommes et je rentre au bestiaire.
Je suis le fou de Bassan, mes ailes sont de cristal,
Je traque les oies blanches aux croupions d’arcopal,
Je les bourre de tendresse, je les gave d’amour,
Jusqu’à ce que repues, elles regagnent leur basse-cour.
Je suis le cheval de bois au sexe de carton pâte,
Rossinante de manège, Pégase psychopate.
Des gamines nymphomanes me chevauchent et mes reins
Frémissent sous la caresse experte de leurs mains.
Je suis le chantre fou des poulaillers de banlieue,
Le paon vaniteux au plumage brodé d’yeux,
Le hochequeue lubrique, la diva des passereaux,
Le chien qu’on assassine sur une table de labo.
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 10 autres membres